Il fait doux, presque chaud à l’abri des murs du jardin. Je suis allongée sur un transat acquis de haute lutte, c’est mon « temps calme » de la journée, un vœu pieux avec deux jeunes enfants qui creusent une toilette sèche - sans sceau ni sciure - à côté du compost. Il faut choisir ses combats. Je veille à ma santé mentale et à leur immunité, moins à nos bonnes relations de voisinage. C’est mon tour de veiller sur notre progéniture, mon conjoint et moi travaillons en alternance, en fonction de nos réunions virtuelles respectives. Ma boss a d’ailleurs du mal à retenir que je suis pas disponible en début d’après-midi, soupir. Je somnole, un vent léger tourne sur la terrasse et vient me rappeler une sensation enfouie, presque oubliée. Celui de mes poils doucement caressés par temps chaud et venteux. Voilà qui me renvoie à mon adolescence ou à mon enfance, je ne sais pas, je ne sais plus. Mais je savoure ce plaisir un brin coupable. Pourtant, je pratique une hibernation épi...