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Affichage des articles du avril 9, 2020

Le besoin d’intimité

Quand je demande comment se passe le confinement autour de moi, des personnes confinées seules, avec des ami·es ou en famille me répondent « je vais bien, mais j’ai besoin de câlins, d’affection ». En somme, d’intimité. Je réalise que dans la vie quotidienne, avant que ce confinement soit annoncé, la plupart des personnes n’exprimaient pas leurs besoins d’affection, moi comprise. Au début de ce confinement, ce n’était pas le manque d’affection que les personnes mentionnaient, ils/elles mentionnaient plutôt leur libido. Ils/elles ne savaient pas comment faire pour passer des semaines sans pouvoir avoir de relation sexuelle. C’était source d’angoisse. Une fois confiné·es, il n’y avait plus qu’une personne pour combler cette angoisse, ce besoin qu’on pensait uniquement sexuel : nous-mêmes. Comment fait-on pour pouvoir se procurer du plaisir sexuel en tant que femme, sans partenaire, dans une société qui a considéré pendant longtemps la masturbation féminine comme une pathologie