J’essaie péniblement de me concentrer sur le texte d’une étude scientifique alors que ma fille de trois ans chante à tue-tête en construisant une tour de Duplos à quelques mètres de moi. Je suis déjà ravie qu’elle joue seule depuis dix minutes et ne me tire plus la manche pour que je vienne l’aider. C’est la quatrième fois que je relis la même phrase sans la comprendre, impossible pour mon cerveau de la traiter. Le père de la petite dort au premier étage. Il a pris congé aujourd’hui, pour s’occuper de notre fille. Du coup, j’essaie de lui ménager un petit espace de repos. J’ai sorti le chien en intimant à ma fille de ne pas faire de bruit, parce que : « papa dort, il est très fatigué… ». C’est que je ne peux pas me plaindre, mon mari est un féministe bien qu’il ne se se soit jamais considéré comme tel… Il est conscient des inégalités entre hommes et femmes et estime qu’il faut tout faire pour les combattre ; l’idée qu’une tâche ménagère ne soit pas pour lui ne lui a jamais traversé l