- Tu peux ne pas trop me baver ?, m’a-t-il demandé.
Ou bien c’était plutôt « ne me bave pas trop », je ne sais plus exactement, mais les verbes pouvoir et baver associés à un dégoût ont été prononcés. Là pour moi c’était déjà fini, je suis trop susceptible, je sais, mais j’aime bien quand ça bave et qu’il ait demandé comme ça, cassant la spontanéité des gestes... En plus ce n’était même pas en exprès, je n’ai même pas compris sur le moment quelle partie de son visage j’avais léchée ou plutôt « bavée », comme l’a-t-il dit dégoûté. Était-il vraiment dégoûté ou étais-je d’un coup dégoûté de moi-même de l’idée qu’il puisse me trouver dégoûtant ? C’est fatigant. Mais j’en avais encore envie et le sexe en couple, surtout le nôtre, surtout en confinement, est toujours plus complexe, plus spontané et plus serein que ce que l’on ne pense, j’en avais enc...